Le pass (ou passe) sanitaire, une mesure qui a pour but d’inciter les français à se faire vacciner, a été adoptée et mise en place cet été en France et dans ses territoires d’outre-mer. Les autorités sanitaires françaises et mondiales estiment que la vaccination de la population à grande échelle est le seul moyen de réduire l’impact de la pandémie. Le pass sanitaire est maintenant obligatoire pour accéder aux lieux de loisirs et de culture (restaurants, cinéma, concert, stade, musée) accueillant plus de 50 personnes. C’est devenu un moyen pour les français de reprendre une vie normale en minimisant les chances d’attraper et propager le virus. Pour obtenir ce fameux pass sanitaire, il faut être vacciné et attendre 7 jours après la deuxième injection du vaccin, ou avoir été guéri du Covid de plus de 11 jours. Pour les personnes ne souhaitant pas se faire vacciner contre le Covid ou appelé « antivax”, il faut avoir un résultat négatif de test PCR valable datant de moins de 72h. Pour l’instant, la loi ne s’applique qu’aux personnes âgées de plus de 18 ans, mais à partir du 30 septembre, elle sera aussi mise en vigueur aux adolescents, qui ont accès au vaccin.
Le pass sanitaire a motivé une grande partie de la population française à se faire vacciner. Désormais, c’est plus de la moitié de la population qui a reçu au moins une dose, soit 50 millions de français. Le but de la nouvelle loi est l’objet de beaucoup de critiques. Les arguments principaux des détracteurs de cette loi sont la privation de liberté, la méfiance vis -à -vis du vaccin et des laboratoires pharmaceutiques (Big Pharma). Les antivax sont accusés d’être manipulés par des sites complotistes et d’être de crédules internautes.
Évidemment, la rapidité avec laquelle le vaccin a été développé peut amener à être inquiets ou méfiants; mais, le monde est dans une telle situation d’urgence que ne pas se faire vacciner semble être plutôt un positionnement politique qui n’a pas sa place dans la guerre contre la pandémie. Ne pas se faire vacciner peut sembler également égoïste: pourquoi les enfants ou adolescents en bonne santé sont-ils invités à se faire vacciner alors que certaines populations fragiles (personnes âgées, personnes avec des co-morbidités…) font le choix de ne pas se faire vacciner ?
La France n’est pas le seul pays à avoir considéré l’adoption du pass sanitaire. Plusieurs pays comme le Danemark, l’Autriche, Chypre, l’Italie, Israël et la Hongrie ont instauré un système similaire au pass sanitaire français. Des pass sanitaires moins restrictifs sont également en place dans d’autres pays d’Europe, comme la Roumanie, la Grèce, l’Irlande et la Lettonie. En revanche, l’Angleterre a récemment renoncé à l’instauration du pass. Ils ont jugé que son adoption n’était pas nécessaire, malgré le nombre de cas qui ne cesse d’augmenter. Boris Johnson a élaboré un plan et continue d’encourager les citoyens à se faire vacciner et à rester précautionneux. Si ce plan ne marche pas, il annonce que ce serait alors possible de mettre en place un pass sanitaire pour limiter les entrées dans les boites de nuits, et autres lieu avec plus de 500 personnes
Même si les perspectives varient, quand on observe que, le nombre de cas diminue dans les zones où le taux de vaccination est important et le nombre de cas et le nombre de morts continuent à augmenter dans les zones où le taux de vaccination est faible, on peut en déduire que l’incitation à la vaccination par le pass sanitaire sont efficaces contre la propagation du Covid. Le pass sanitaire est peut être une solution qui devrait être adoptée par plus de pays pour permettre un retour à la normale au plus vite.