Peu connu aux États-Unis, l’aviron au lycée est pourtant un sport exigeant qui demande rigueur et coordination. Entre entraînements intensifs et compétitions nationales, plongez dans l’univers de cette discipline où chaque rame compte et où le rôle du barreur est essentiel. Je m’appelle Jasper Tam, barreur U19 dans une équipe d’aviron en Californie du Nord, et voici mon expérience au cœur de ce sport de précision et d’endurance.
Cap sur le championnat national
L’année dernière, j’ai été champion national U17, et cette année, je suis classé 5e au niveau national en U19. Certains ne savent pas exactement quel est mon rôle dans le bateau. Je ne rame pas moi-même : je dirige l’embarcation et j’agis comme un petit entraîneur. Je donne les instructions, je gère les athlètes et le bateau, et je les entraîne techniquement. C’est un peu comme si j’étais à la fois pilote de course et mécanicien, tandis que les rameurs sont le moteur.
L’événement phare de l’aviron au lycée est le championnat national, qui se tient chaque année le premier week-end de juin. Les équipes s’entraînent toute l’année pour se préparer aux compétitions et tenter de se qualifier lors du premier week-end de mai, soit quatre semaines avant le grand rendez-vous. Les États-Unis sont divisés en six régions : le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, le Nord-Est, le Midwest, le Mid-Atlantique et le Sud-Est. Chaque région organise son propre championnat, et les quatre bateaux les plus rapides de chaque catégorie obtiennent leur qualification pour les championnats nationaux.
Pour les équipes du Sud-Ouest, la concurrence est féroce. C’est la région la plus compétitive, et il faut être extrêmement rapide pour espérer se qualifier. La plupart du temps, les meilleures équipes de cette région figurent aussi parmi les plus rapides au niveau national. Par exemple, les quatre équipes californiennes qualifiées en 2023 figuraient toutes dans le top 10 des championnats nationaux. Cela signifie qu’obtenir sa place pour les nationaux dans le Sud-Ouest est plus difficile que dans d’autres régions, mais ce n’est pas impossible. D’ailleurs, en 2023 et 2024, l’équipe championne du plus prestigieux événement, chez les hommes comme chez les femmes, venait de New York.
Comment fonctionne une compétition ?
Les régates sont plus complexes qu’il n’y paraît. Il existe deux types d’aviron : les bateaux qui godillent, où chaque rameur utilise deux rames, et les bateaux qui balayent, où chaque rameur ne tient qu’une seule rame avec ses deux mains.
Certains bateaux ont un barreur, d’autres non. Plus le bateau est grand, plus le rôle du barreur devient essentiel pour coordonner l’équipage. En revanche, les bateaux de couple n’ont généralement pas de barreur, car leur plus grand format compte seulement quatre rameurs.
Les différentes catégories de bateaux sont notées avec des chiffres et des symboles. Par exemple, un bateau avec deux rameurs qui godillent est noté 2x. En revanche, si ces deux rameurs balayent, l’abréviation devient 2-. Le symbole « – » signifie qu’il n’y a pas de barreur. Dans les bateaux de pointe, les catégories de quatre et huit rameurs ont généralement un barreur. Il est donc nécessaire de préciser sa présence. Par exemple, les bateaux à huit rameurs ont toujours un barreur, ce qui s’écrit 8+. Les principales classes de bateaux sont : 1x, 2x, 2-, 4x, 4-, 4+, et 8+. Chaque compétition comprend plusieurs épreuves, organisées en fonction de l’âge, du sexe et de la catégorie de bateau. Il n’est pas rare d’avoir entre 25 et 30 événements par régate.
L’épreuve reine de l’aviron lycéen est le U19 8+. Toutes les équipes donnent la priorité à cette catégorie, même si certaines choisissent de se concentrer sur des bateaux plus petits, comme le 4+, 4- ou 2-, selon leur effectif et leur stratégie.
Comment débuter l'aviron ?
Il existe des clubs un peu partout, et il est facile de commencer grâce aux nombreux programmes disponibles. Pour s’entraîner efficacement, il est conseillé d’investir dans un rameur Concept2, qui est la référence en la matière. Mon conseil : rejoins un club, trouve un entraîneur et travaille régulièrement. Il n’est jamais trop tard pour se lancer dans l’aviron !