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Interview : une expérience réussie du confinement

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Aurélia Gilard, 41 ans, chef d’entreprise et mère de 3 enfants, nous raconte comment le confinement a chamboulé sa vie, pour le mieux.
La famille d'Andréa

Comment as-tu organisé ton emploi du temps pendant le confinement ?

Au début du confinement, nous avons décidé de quitter Paris et de partir vivre dans la maison de famille au milieu de la campagne. Notre emploi du temps s’est organisé autour de nos trois filles. On a essayé de répliquer l’emploi du temps de quand les filles étaient à l’école. On se réveille à 8h pour manger le petit déjeuner et pour se préparer. À 9h, on est prêt pour le travail. À 11h, on fait une petite récréation qui dure à peu près une demi-heure et on reprend l’école pour encore une heure et après, on mange le déjeuner. Puis, on fait un temps calme juste qu’à environ 14h30. Après 14h30, on reprend le travail jusqu’à 16h et on part pour une promenade dans la campagne. Alors c’est un petit peu comme l’école.

Qu’as-tu appris sur tes trois filles pendant le confinement et en particulier pendant que tu leur faisais la classe ?

J’ai appris que mes filles étaient assez autonomes. J’ai dû laisser la plus grande, 11 ans, se prendre en charge. Elle avait des classes sur Zoom toutes les semaines. La plus petite, 6 ans et demi, a fait également preuve d’autonomie. J’ai plus aidé celle du milieu, 8 ans et demi. Je suis habituée à passer du temps avec mes filles et à les aider avec leurs devoirs. Le plus dur a été de garder le rythme soutenu. Il faisait beau alors on était tenté de jouer dehors.

Quelle était une des plus grandes difficultés du confinement et comment est-ce que tu l’as vaincue ?

C’était de ne pas savoir de ce qui se passait dehors et d’être coupée du monde malgré les réseaux sociaux. Mon mari faisait les courses mais mes seules sorties à moi et aux filles étaient nos promenades quotidiennes en plein milieu de la campagne. Mais on a fini par s’habituer. On a passé du temps ensemble, ce qui a permis un rapprochement. On se rend compte que finalement, on n’a pas besoin de voir les autres.

On sait qu’il y avait des difficultés pour les parents pendant le confinement mais qu’est ce que tu as trouvé facile ?

Alors, j’ai trouvé facile de suivre le programme et les devoirs envoyés par les instituteurs. Les instituteurs ont aidé en parlant avec les élèves. L’aide des instituteurs a été très importante pour assurer la réussite de l’enseignement à distance.

Est-ce que tu penses que l’âge de chacune de tes filles a influencé ton enseignement ? Si oui, de quelle façon ?

La plus grande, 11 ans, avait l’habitude de se prendre en charge. La seconde, à l’âge de 8 ans et demi, a eu des difficultés au début et c’est celle qui a été le plus accompagnée, alors qu’elle adorait l’école. La plus jeune, qui a 6 ans et demi, a suivi les instructions sans problème. Ce n’était pas vraiment un problème d’âge, mais plutôt de personnalité. En classe, la dynamique est différente et je suis leur maman, pas leur maîtresse.

Que ferais-tu différemment si tu devais le refaire aujourd’hui ?

Rien. On ne regrette pas de ne pas être restés à Paris ni de ne pas y être retournés après la fin du confinement. On était bien dans notre bulle du confinement sans les contraintes d’organisation et de logistiques. Mon frère, son amie et leur bébé étaient également avec nous et nous avons pu passer du bon temps ensemble. C’était 3 mois de vie de famille qui étaient chouettes.

Qu’est-ce qui a changé dans ta vie et ne sera plus jamais pareil ?

Je suis sûre de ne plus vouloir vivre en ville. On s’est tourné vers la campagne pour une raison. On vit les uns sur les autres dans les grandes villes et je n’ai aucune envie de retrouver cette vie.

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