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La pâtisserie, un pont entre les langues : rencontre avec Antoine Rondenet, pâtissier franco-américain

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Par un froid matin de janvier, le pâtissier franco-américain Antoine Rondenet a rendu visite aux élèves de l’Éducation Française Greater Seattle (EFGS), une école franco-américaine à Seattle, dans l’État de Washington. Malgré le brouhaha des écoliers partant en récréation, Antoine Rondenet a accepté l’entrevue avec enthousiasme et a partagé son parcours avec nous.

Né en 1974, Antoine Rondenet grandit à Nantes, et est devenu maître pâtissier à la suite d’une plaisanterie qui a débuté quand il avait à peine quatre ans…

French Bridge : Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir pâtissier ? Vous rappelez-vous, par exemple, d’un jour où vous avez vu un gâteau au chocolat ?

Antoine Rondenet : La vraie raison est liée au fait que mon père m’a emmené à la messe tous les dimanches. J’avais remarqué dès l’âge de quatre ans que le seul magasin ouvert au moment de la messe était la pâtisserie locale.  Comme je n’aimais pas aller à la messe, j’ai donc dit à mon père en plaisantant que je deviendrais pâtissier quand je serais grand. Je trouvais cette idée très rigolote, et fil en aiguille, je me suis retrouvé dans un stage dans une pâtisserie à douze ans. Et c’est là que je me suis rendu compte que c’était un métier qui m’intéressait vraiment.

FB :  Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce métier ?

AR : En fait, ma plus grosse motivation est d’aimer faire plaisir aux autres.  

FB :  Quel est votre parcours ?

AR : Mon parcours est assez bizarre. D’habitude, en France, on fait d’abord un CAP avant de poursuivre un diplôme plus avancé. Moi, j’ai d’abord fait un BTS en hôtellerie avant de faire un CAP en pâtisserie. [Ndlr : en France, un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) se fait généralement à la sortie du collège à 14 ans, alors qu’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) se poursuit en général à la suite d’un baccalauréat, donc vers l’âge de 18 ans.] J’ai ensuite travaillé dans l’industrie de la pâtisserie en tant que pâtissier. Puis, j’ai repris mes études en faisant une école de commerce à Chambery. J’ai ensuite fini aux États-Unis, où j’ai rencontré ma femme.

FB : Que recommanderiez-vous à des élèves qui chercheraient à devenir pâtissier ?

AR : Avant tout, je leur conseillerais de trouver un job qui leur permette d’évaluer si c’est un métier qui les intéresserait. Moi, par exemple, dès l’âge de 12 ans, je faisais des stages à droite et à gauche. Et puis, si on voit que ça nous intéresse, il faut essayer de trouver une école, et puis on fait sa carrière.

FB : Quelle est votre partie préférée du métier ?

AR : La créativité alliée avec la technicité. Dans ce métier, il y a beaucoup de créativité qui est contrainte. C’est assez intéressant à ce niveau-là. Par exemple, est-ce qu’on peut faire une ganache avec de l’eau ? Oui. Mais est-ce que c’est bon ? Non. Donc on ne le fait pas. Il y a beaucoup de choses comme ça.

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